Ce sont des gens qu’on dit de peu,
Des gens de bien
Ils me sont si précieux,
Je vis là au milieu d’eux,
Douillettement installée dans un coin de solitude.
Je goûte leurs sourires, je me nourris de leurs « bonjour ».
Leur simplicité est affectueuse, sans malice,
Leur bienveillance est sans détour
Et leur générosité n’attend rien en retour
Qu’un regard complice pour toute gratitude.
Ce sont des gens qu’on dit de peu,
Des gens heureux
Ils me sont si précieux,
Je vis là au milieu d’eux,
Et dans leurs yeux je me sens moi je me sens bien.
Parfois ils ne disent rien,
On se regarde, on se croise,
On se fait juste un signe de la main,
Un geste de peu, un geste de rien.
On tisse, on cajole, on entretient
Nos amitiés, nos respects et nos liens.
Ce sont des gens qu’on dit de peu,
Des gens radieux
Ils me sont si précieux,
Je vis là au milieu d’eux.
Ils sont ma fortune, l’or du monde dans un regard.
Dans la tempête ils sont le phare
Qui me garde en vie, qui illumine ma nuit.
Ils sont ma chair, ils sont mon sang.
On les dit braves gens avec un air condescendant,
Leurs mains sont pleines de mille talents,
Leur âme plus belle qu’un diamant.
Ce sont des gens qu’on dit de peu,
Des gens de bien
Ils me sont si précieux,
Je vis là au milieu d’eux.
Ce sont des paysans, des ouvriers,
Ils ont 20 ans, ils sont retraités,
Ils travaillent la terre, ils battent le fer.
Ce sont des meuniers qui sont jardiniers.
Ils ont les mains calleuses
Et la figure brune des soleils de juillet,
Ils ont le cœur grand et la parole rieuse.
Ils sont ma ligne d’horizon
Ils sont mon refuge, ma maison.
Ce sont des gens qu’on dit de peu
Des gens de bien,
Des gens précieux.
Et auprès d’eux je réapprends,
J’ouvre mes mains, j’ouvre mes yeux ;
Je redécouvre la joie de vivre… encore un peu.
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