Sur la fine cheville un mollet rebondi
La cuisse serpente vers une hanche large
Qui aimera la douceur d’une main sur son rivage
Dans les flots mourant de ses arrondis.
Autour de la taille le bras déploiera sa puissance
Chaîne accrochée à son ancre marine
Et du bout des doigts la courbure divine
S’offrira à sa belle impatience.
Alors remontant le courant turbulent
Au milieu de ces coquettes aspérités
Qu’un jour les dieux sur son dos ont posées
La main glissera dans le cou brûlant.
Mais déjà la rondeur d’une épaule suppliante
Réclame le baiser de ses lèvres gourmandes
Et soudain c’est un murmure échappé qui quémande
La caresse ultime sauvage insolente.
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Le baiser, Auguste Rodin