A l’approche de Syntagma, ils avancent
La colère en bandoulière.
Les autres sont déjà là,
La misère au fond des poches.
Le parlement, tombeau de la démocratie
Se dresse là,
Devant les regards
Que la rage enflamme.
Tous place de la Constitution !
Mais quelle Constitution ?
Celle d’un peuple qu’on noie,
Qu’on jette par-dessus bord,
Pour nourrir des requins
Attirés par l’odeur de la mort ?
Celle d’un pouvoir pirate
Inconscient et vendu
Qui navigue à vue ?
Place de la Constitution
Le peuple est debout,
Pendant que derrière les murs du Parlement,
On prononce la mise à mort de l’autre Hélène.
Ils sont là sur Syntagma,
Le désespoir suant sur le pavé.
Le ventre ouvert et la faim sourde,
Le cœur chaud, saignant
Sous l’écorce gelée,
Ils restent là Place de la Constitution,
La fierté accablée au front,
Les poings fermés,
L’avenir éteint,
Le souvenir planté dans les étoiles.
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L’émotion quand je vous lis… Il faut qu’un éditeur ouvre les yeux sur votre travail. Je vous souhaite cette grâce.
Je retourne vous lire de ce pas.
Un immense merci Robert, de me suivre, de m’encourager, de me donner de la chaleur.
Si un éditeur ouvre un jour les yeux sur ma plume vous serez parmi les premiers avertis, croyez le bien.
Parfois à la fin de tous ces petits clics mis bout à bout une lumière… Vos blablas, Emma, donnent de l’echo à mes propres émotions. J’aime et partage le profond humanisme de vos sensibilités. Votre mise en mots les habille d’un bel éclat.
Seulement vous le dire, simplement, plutôt qu’anonymement s’en régaler.
Belle continuation…
A l’heure où le poète se lève pour réveiller la nuit de sa plume lumière, vos mots, Philippe, résonnent comme une invitation à gratter encore un peu plus fort le papier. Merci infiniment !
Non pas plus fort … avec la même grâce, la même douceur mais surtout avec le même réalisme